- réalisé par Lee Jeong-hyang
- Corée du Sud
- 2002 - 1h27
- version française
Résumé
A l’occasion des vacances, Sang-woo est contraint par sa mère de séjourner chez sa grand-mère, à la campagne. Pour ce jeune garçon des villes, accroché à sa console de jeux, la cohabitation avec la vieille femme, muette et se déplaçant avec difficultés, paraît insurmontable. Mais au fil des jours, quelque chose passe entre ces deux êtres que tout oppose…
Présentation du film sur la plateforme pédagogique Nanouk : https://nanouk-ec.com/films/jiburo
Présentation sur le site Transmettre le cinéma : https://transmettrelecinema.com/film/jiburo/
Présentation du film sur le site Benshi : https://guide.benshi.fr/films/jiburo/62
En lisant le résumé de Jiburo, nous pourrions craindre une énième variation simpliste sur l’opposition ville-campagne, jeunesse-vieillesse, modernité-passéïsme. Jiburo n’est rien de tout cela. Bien sûr, le film met en scène un jeune garçon citadin habitué aux jeux vidéo et à la nourriture fast-food et une grand-mère qui vit au rythme de la campagne, usée par une vie de labeur. Bien sûr, Sang-woo n’a pas choisi d’être là et va, non sans douleur, découvrir une nouvelle façon de vivre. Mais point de leçon de morale ici. Cette rencontre est traitée avec une telle délicatesse, une telle subtilité, que les liens se resserrent petit à petit sans y paraître sous nos yeux. Les deux interprètes y sont pour beaucoup. La comédienne, non professionelle, qui incarne la grand-mère restera longtemps sur les rétines. Le personnage de Sang-woo risque, quant à lui, de nourrir de belles discussions en classe. La mise en scène simple et puissante met en valeur les personnages.
Loin des histoires “cousues de fil blanc” et à rebours du rythme de la plupart des films actuels, l’histoire de Jiburo prend son temps. Le temps de la prise de conscience de ses personnages, de cet apprivoisement réciproque. Quand le film se termine, le spectateur a « la sensation d’avoir assisté à un petit miracle» (benshi.fr). Jiburo est un petit bijou !